La première carte numérique des itinéraires culturels européens
La FFICE en action
La création de l’application « Triangle d’or » pour iPhone est une action symbolique de la FFICE et de ses valeurs.
Les itinéraires culturels
29 Itinéraires culturels du Conseil de l’Europe s’articulent aujourd’hui autour de divers thèmes.
Les valeurs de la FFICE
La charte traduit par les valeurs qu’elle énonce la mission de la FFICE telle qu’elle est inscrite dans ses statuts.
Les Itinéraires culturels pour comprendre l’Europe
L’idée de ces Itinéraires est née au Conseil de l’Europe dans les années 80, le premier d’entre eux, désormais fort connu, étant celui des chemins de Saint-Jacques de Compostelle. Depuis, de nombreux autres Itinéraires ont été reconnus : les Sites clunisiens, Mozart, saint Martin de Tours, le patrimoine juif, la via Francigena, la Via Regia, etc.
Le point de départ du concept est un constat : au fil des siècles, en Europe, nos prédécesseurs étaient de grands voyageurs. Ils l’étaient parce qu’ils bâtissaient des réseaux d’influence ou faisaient des pèlerinages religieux. Mais ils l’étaient aussi pour aller étudier dans des universités, pour développer des activités commerciales, pour trouver du travail ou, comme les juifs et tziganes, parce que chassés de leurs lieux de vie, ils devaient s’installer ailleurs. Sans compter les immigrés venus d’Europe ou de son voisinage méditerranéen et africain…
A l’occasion de ces déplacements, ces itinérants, célèbres ou inconnus, transportaient avec eux leurs idées, leurs croyances, parfois leurs manières de travailler, de construire, de cultiver la terre, etc.
A notre époque, redécouvrir ces Itinéraires est un magnifique moyen de connaître notre passé et de comprendre comment la civilisation européenne s’est constituée
Catherine Lalumière
En définitive, l’ensemble de ces Itinéraires correspond à une superposition de « toiles d’araignées » ou de réseaux qui structurent l’espace européen et qui illustrent le cheminement incessant des manières de penser et de vivre, d’un bout à l’autre de l’Europe, de ville en ville, de province en province. La somme de ces Itinéraires constitue une grille de lecture permettant de comprendre l’histoire de l’Europe, les étapes de la formation de son identité faite de la pluralité de ses cultures, dans l’espace et dans le temps.
A notre époque, redécouvrir ces Itinéraires est un magnifique moyen de connaître notre passé et de comprendre comment la civilisation européenne s’est constituée, par quels cheminements les idées, les arts, les techniques se sont diffusés pour aboutir à notre société.
Ce concept d’Itinéraire, très riche et intéressant, a besoin d’être étayé par des connaissances historiques précises. Ce beau travail scientifique aboutit aujourd’hui à de grands succès qui font que les Itinéraires culturels intéressent et sont appréciés.
La tentation lucrative, un écueil à éviter
Un piège risque de dénaturer ce programme. Les Itinéraires culturels sont un magnifique instrument pour développer « le tourisme intelligent ». C’est très bien. Mais les retombées économiques et sociales sur les territoires traversés peuvent conduire à une tentation : les élus, les commerçants, les professionnels du tourisme cherchant à modeler les Itinéraires en fonction de leurs objectifs particuliers.
Certes, le public est heureux de visiter des lieux qui ont un sens, qui rappellent des évènements historiques, qui font partie de notre culture et en illustrent telle ou telle facette. Mais le succès peut avoir des effets Boomerang. Certains peuvent être tentés de dessiner un Itinéraire en fonction de motifs qui n’ont rien à voir avec la vérité historique, avec la seule préoccupation mercantile, au détriment des valeurs, de l’éthique et des visées citoyennes à partir desquelles se sont construits ces Itinéraires.
Les Itinéraires culturels du Conseil de l’Europe révèlent l’histoire culturelle que les Européens ont en partage. Ce n’est pas une mince responsabilité.
Catherine Lalumière
Il est heureux que les Itinéraires culturels du Conseil de l’Europe aient des retombées économiques et sociales, mais il ne faut jamais oublier qu’ils reposent avant tout sur la culture et qu’ils ont pour but une prise de conscience : celle des chemins que les idées, les arts, les découvertes des Européens ont empruntés au fil des siècles, d’un bout à l’autre du continent, chemins de rencontre et de coexistence, parfois pour le pire, le plus souvent pour le meilleur, d’individus et de groupes dont la diversité fait la richesse de l’identité européenne. Les Itinéraires culturels du Conseil de l’Europe révèlent l’histoire culturelle que les Européens ont en partage. Ce n’est pas une mince responsabilité.